Pourquoi je paie 24.000€ par an pour ne pas être propriétaire
La taxe cachée que je payais chaque mois : la culpabilité financière
Cette semaine, je voudrais te parler d’un sujet qui m’a pris la tête pendant trop longtemps : mon loyer parisien.
Depuis octobre 2020, j'habite dans ce qui est devenu mon petit havre de paix. Le premier appart où j'ai posé mes valises après mon divorce début 2020. Ce chouette duplex dans l'Est parisien, comme si les murs avaient été construits autour de mes besoins : une chambre en plus pour accueillir mes filles quand elles viennent, leur créer un espace à elles dans ma nouvelle vie de papa célibataire.
Le hic, c’est que cet appart avait un loyer exorbitant à mes yeux : 2.000€ par mois.
(👆 Si tu as vu Bref. saison 2, tu as la réf. Si non, regarde Bref. saison 2, c’est génial)
Chaque 1er du mois, le virement de mon loyer partait, je regardais cette somme s'évaporer de mon compte avec l'impression de commettre une hérésie financière, avec cette même ritournelle en tête :
"Tu pourrais acheter hein. T'es vraiment en train de jeter 2000 balles par la fenêtre tous les mois ?"
Pendant au moins deux ans, j'ai vécu avec cette petite musique lancinante.
Sauf que je n’avais aucune envie de m’installer à Paris pour les 10-15 ans à venir. Donc où était l’intérêt d’y acheter un appartement ?
L'argent qu'on "jette" vs. l'argent qu'on investit dans notre bonheur quotidien
Et puis un jour, assis tranquillement dans mon canap, dans ce salon baigné de lumière, en train de préparer une interview, j'ai eu ce déclic : mon appartement n'est pas une dépense, c'est un investissement dans ma vie quotidienne.
C'est mon cocon, mon bureau, mon studio d'enregistrement, l’endroit où je reçois mes filles et mes amis. J’irais même plus loin : c'est l'écrin de ma créativité et de mon bien-être.
Ce qu'on oublie quand on te parle d'achat immobilier
J’en ai déjà parlé dans Histoires d’Argent, mais sais-tu ce qu'on ne te dit pas quand on te serine qu'il "faut acheter" ? Tous ces frais cachés qui font que l'achat n'est pas toujours la panacée :
Les frais de notaire (7-8% du prix d'achat, quand même)
La taxe foncière
Les charges de copropriété (“l’Enfer c’est les Autres”)
L'entretien et les réparations (très heureux que ma proprio ait payé le ballon d’eau chaude qui a pété + le nouveau lave-vaisselle)
Les assurances spécifiques
Les intérêts du crédit (qui peuvent être CHERS en fonction des périodes)
Les travaux imprévus
Le coût des démarches administratives
Les frais et la charge mentale en cas de revente
L'imposition sur les plus-values (si tu gagnes à la revente)
Sans compter le plus précieux : la liberté de mouvement.
Cette capacité de pouvoir faire tes valises et partir quand la vie t'appelle ailleurs. Comme c’est en train de se goupiller en ce moment pour moi.
Ta "Vie Riche", c'est choisir où mettre ta valeur
J'ai fini par comprendre que ma "Vie Riche", ce n'est pas de cocher les cases que d'autres ont définies pour moi. C'est créer mon propre équilibre entre confort, liberté et sérénité.
Quand j'accueille quelqu'un pour une interview dans mon appartement lumineux et bien situé, quand je profite de mon quartier, quand je travaille sereinement dans un espace dans lequel je suis bien - je ne "jette" pas 2.000€ par mois.
J'investis dans la qualité de chacune de mes journées.
Le jour où j'ai arrêté de considérer mon loyer comme une "perte", j'ai gagné quelque chose de bien plus précieux : la paix d'esprit. Une valeur qui n’a pas de prix sur le marché actuel :)
La culpabilité financière, cette taxe invisible
Avec cette culpabilité, j’avais l’impression de payer deux fois. Une fois avec mon argent, une fois avec mon bien-être mental. J'ai décidé d'arrêter de me taxer moi-même.
Aujourd’hui j’en suis convaincu : mon loyer parisien n'est pas un échec financier. C'est un choix conscient pour une vie qui me correspond maintenant.
Et toi, dans quel domaine t'infliges-tu cette double peine ? Où dépenses-tu à la fois ton argent et ta sérénité en culpabilisant ?
Peut-être qu'il est temps d'arrêter de regarder le montant qui part et de commencer à apprécier ce qu'il t'apporte en retour.
Et si tu veux qu’on travaille ensemble sur ta relation à l’argent, tu peux me contacter ici si tu es freelance ou entrepreneur·e, ou plutôt sur cette page si tu es salarié·e.
Une prochaine fois, je te parlerai de cette peur que j’entends souvent dans Histoires d’Argent : “j’ai peur de finir sous un pont”… Vraiment ? :)
D’ici-là, je te souhaite un bon week-end !
Quittance de loyer et sérénité mentale sur toi,
Fabrice
Encore faut il avoir un capital et/ou du patrimoine familial à l’age de la retraite …
J'ai pensé comme toi et été locataire tte ma vie. Mais vu le contexte actuel, et étant à 10 ans de la retraite, je ne sais pas comment je ferai pour payer un loyer. Je me dis que je ferais mieux de mettre 10 ans de loyers dans un investissement immobilier !