Une réaction concernant la phrase suivante : j’ai trouvé le parfait éditeur pour matcher avec ma croyance sur l’argent : un escroc qui allait surtout ne pas salir de tout cet argent ce beau projet… et garder les euros pour sa pomme.
Je ne comprends pas bien le lien "magique" qui est attribué à ce choix d'éditeur et ton rapport à l'argent.
En quoi, à l'époque, en trouvant l'éditeur pour la publication du premier livre, pouvais-tu savoir qu'il ferait faillite lors du deuxième livre et donc ne te paierait pas?
Certes, l'expérience du premier livre et du problème de tirage a démontré une certaine incompétence et tu aurais pu te dire qu'il fallait mieux changer d'éditeur. Mais on peut aussi considérer que l'erreur est humaine et que dans le bénéfice du doute, l'éditeur s'était planté une fois et cela se passerait mieux ensuite.
Concernant la faillite et le fait de ne pas avoir été payé, tu écris: "J’imagine que ceux qui ont montré les crocs le plus tôt auront été payés en premier."
Donc c'est le système capitaliste et patriarcal dans lequel nous sommes qui nous impose parfois, si on veut être payé, à se battre (avec avocat etc.).
Ok, ton rapport à l'argent de l'époque fait que tu ne voulais pas te battre pour récupérer cet argent. En tout cas, pas tout de suite.
Sauf qu'à la base, une personne qui écrit des livres n'est pas censée avoir des aptitudes pour, en cas de faillite, se battre pour faire valoir ses droits et récupérer l'argent qui lui est dû. C'est le système qui l'impose. Le système est parfois injuste. Parfois, il impose pour faire valoir ses droits et obtenir ce qui nous est dû de devoir faire des choses pour lesquelles nous n'avons pas été formé ou sommes mauvais.
Donc si on accepte "de jouer" avec les règles du système et qu'on se bat, on pourra éventuellement gagner de l'argent (dans le cas d'une faillite et si on prend en compte les frais d'avocats, ce n'est pas garanti qu'on récupère toutes ses billes).
Mais si on refuse de le faire, je pense qu'il y a plusieurs raisons possibles. Cela peut-être effectivement parce qu'on a un rapport compliqué à l'argent. Mais je vois d'autres raisons possibles. On peut ne pas vouloir se battre (évitement du conflit) ou bien on estime que ce combat légal va nous coûter trop d'énergie physique et mentale et de temps ou encore on ne veut pas entretenir le système capitaliste en refusant de jouer avec les règles injustes qui nous est imposé.
Je ne sais pas si je suis très clair mais selon moi, lier ton rapport à l'argent de l'époque directement avec ton choix d'éditeur me semble être un léger raccourci.
Si ton éditeur n'avait pas fait faillite, tu aurais été payé, quelque soit ton rapport à l'argent, non ?
« Si ton éditeur n'avait pas fait faillite, tu aurais été payé, quelque soit ton rapport à l'argent, non ? » -> vu que ça a duré comme ça pendant 3 ans je dirais, peut-être que l’avocat aurait réglé ça, mais rien n’est moins sûr. Je comprends que tu ne fasses pas « le lien magique », mais moi je le fais tout à fait.
De ce que je lis, tu es très rationnel, or mon expérience m’a prouvé que bcp de choses se jouent dans l’inconscient dans la relation à l’argent. Je comprends que tu cherches à rationaliser la situation mais parfois, notre inconscient nous guide totalement. Surtout si on n’en a pas conscience haha.
Pour le coup, avec le recul, j’ai l’intime conviction que c’était le cas, mais c’est super, ça m’aura appris plein de choses (notamment à : me faire payer quand il y avait des mauvais payeurs chez madmoiZelle)
Merci pour ce partage tout en transparence, ça fait réfléchir sur le choix de son éditeur ! C'est vraiment décevant de ne pas pouvoir compter sur eux, cette histoire fait un peu peur... En tant qu'autrice j'ai choisi de me faire éditer plutôt qu'auto-éditer parce que je n'y connais rien, mais quand on sait qu'on risque de se retrouver chez un éditeur qui n'a pas l'air très au courant de son propre métier c'est inquiétant...
Bonjour.
Merci pour le post.
Une réaction concernant la phrase suivante : j’ai trouvé le parfait éditeur pour matcher avec ma croyance sur l’argent : un escroc qui allait surtout ne pas salir de tout cet argent ce beau projet… et garder les euros pour sa pomme.
Je ne comprends pas bien le lien "magique" qui est attribué à ce choix d'éditeur et ton rapport à l'argent.
En quoi, à l'époque, en trouvant l'éditeur pour la publication du premier livre, pouvais-tu savoir qu'il ferait faillite lors du deuxième livre et donc ne te paierait pas?
Certes, l'expérience du premier livre et du problème de tirage a démontré une certaine incompétence et tu aurais pu te dire qu'il fallait mieux changer d'éditeur. Mais on peut aussi considérer que l'erreur est humaine et que dans le bénéfice du doute, l'éditeur s'était planté une fois et cela se passerait mieux ensuite.
Concernant la faillite et le fait de ne pas avoir été payé, tu écris: "J’imagine que ceux qui ont montré les crocs le plus tôt auront été payés en premier."
Donc c'est le système capitaliste et patriarcal dans lequel nous sommes qui nous impose parfois, si on veut être payé, à se battre (avec avocat etc.).
Ok, ton rapport à l'argent de l'époque fait que tu ne voulais pas te battre pour récupérer cet argent. En tout cas, pas tout de suite.
Sauf qu'à la base, une personne qui écrit des livres n'est pas censée avoir des aptitudes pour, en cas de faillite, se battre pour faire valoir ses droits et récupérer l'argent qui lui est dû. C'est le système qui l'impose. Le système est parfois injuste. Parfois, il impose pour faire valoir ses droits et obtenir ce qui nous est dû de devoir faire des choses pour lesquelles nous n'avons pas été formé ou sommes mauvais.
Donc si on accepte "de jouer" avec les règles du système et qu'on se bat, on pourra éventuellement gagner de l'argent (dans le cas d'une faillite et si on prend en compte les frais d'avocats, ce n'est pas garanti qu'on récupère toutes ses billes).
Mais si on refuse de le faire, je pense qu'il y a plusieurs raisons possibles. Cela peut-être effectivement parce qu'on a un rapport compliqué à l'argent. Mais je vois d'autres raisons possibles. On peut ne pas vouloir se battre (évitement du conflit) ou bien on estime que ce combat légal va nous coûter trop d'énergie physique et mentale et de temps ou encore on ne veut pas entretenir le système capitaliste en refusant de jouer avec les règles injustes qui nous est imposé.
Je ne sais pas si je suis très clair mais selon moi, lier ton rapport à l'argent de l'époque directement avec ton choix d'éditeur me semble être un léger raccourci.
Si ton éditeur n'avait pas fait faillite, tu aurais été payé, quelque soit ton rapport à l'argent, non ?
« Si ton éditeur n'avait pas fait faillite, tu aurais été payé, quelque soit ton rapport à l'argent, non ? » -> vu que ça a duré comme ça pendant 3 ans je dirais, peut-être que l’avocat aurait réglé ça, mais rien n’est moins sûr. Je comprends que tu ne fasses pas « le lien magique », mais moi je le fais tout à fait.
De ce que je lis, tu es très rationnel, or mon expérience m’a prouvé que bcp de choses se jouent dans l’inconscient dans la relation à l’argent. Je comprends que tu cherches à rationaliser la situation mais parfois, notre inconscient nous guide totalement. Surtout si on n’en a pas conscience haha.
Pour le coup, avec le recul, j’ai l’intime conviction que c’était le cas, mais c’est super, ça m’aura appris plein de choses (notamment à : me faire payer quand il y avait des mauvais payeurs chez madmoiZelle)
Je compatis pour l'éditeur qui n'a pas payé, car j'ai vécu la même situation avant que la maison d'édition fût racheté par une autre personne !
Merci pour ce partage tout en transparence, ça fait réfléchir sur le choix de son éditeur ! C'est vraiment décevant de ne pas pouvoir compter sur eux, cette histoire fait un peu peur... En tant qu'autrice j'ai choisi de me faire éditer plutôt qu'auto-éditer parce que je n'y connais rien, mais quand on sait qu'on risque de se retrouver chez un éditeur qui n'a pas l'air très au courant de son propre métier c'est inquiétant...